Le Scaphandre et le Papillon, de Jean-Dominique Bauby

Genre : Récit autobiographique

Date de parution : 1997

Quatrième de couverture :

A jamais statufié, muet, exilé à l'intérieur de lui-même, il jette toute sa vie dans ce carnet de voyage immobile parce qu'elle va finir dans peu de temps. Après son accident cardiovasculaire, Jean-Dominique Bauby est ce mort vivant qu'un seul battement de cil rattache encore au monde et à la confidente qui déchiffre, un à un, ses derniers mots.

Adieu à la vie, dont les images dansent encore devant lui. Le visage d'une femme aimée, un air populaire, une nuit blanche à Saint-Pétersbourg ou un jour incandescent dans le Nevada, un film de Fritz Lang, les petits riens et les grandes espérances. Et puisqu'il faut quitter tout cela, autant le faire sans peur, et même avec le sourire.

Le journaliste qu'il était a remis sa dernière copie, inoubliable lettre adressée d'un pays inconnu.

Publié quelques jours avant la mort de Jean-Dominique Bauby, "Le scaphandre et le papillon" a été traduit en 23 langues et vendu à plus d'un million d'exemplaires dans le monde entier.

Mon avis :

C’est avant tout une histoire vraie. C’est l’histoire d’un homme qui, prisonnier de son corps, ne pouvant plus bouger ni parler ni manger, a dicté ce livre au rythme de sa paupière. Cet homme, c’est l’ancien rédacteur en chef du magazine Elle, victime d’un accident de la route à l’origine de son Locked-in Syndrome. Hospitalisé à Berck-sur-Mer, il met au point avec son orthophoniste un système de communication par la paupière. L’idée : cligner de l’œil encore valide lorsqu’il entend le son qu’il souhaiterait prononcer. Ainsi, lettre après lettre, les mots se forment et se devinent, puis mot par mot les phrases se construisent. C’est un travail d’une patience et d’une assiduité remarquables.

Au-delà de ça, c’est aussi le témoignage bouleversant d’une personne atteinte de ce syndrome peu connu, et sur lequel les victimes peuvent hélas rarement s’exprimer. Quant à l’écriture, elle est tout simplement sublime. C’est un petit bijou qui nous appelle à profiter de la vie tant que nous avons cette chance-là...

Une petite parenthèse sur le film, qui m'a pas mal déçue : j'ai trouvé le livre beaucoup plus poétique et touchant !