Paradis conjugal, d'Alice Ferney

Genre : Roman

Date de parution : 2008

Quatrième de couverture :

Pourquoi perd-on l'amour de sa vie ? Pourquoi le doute l'a-t-il si souvent habité ?

Quels regrets, quels remords en conçoivent les amants ? Où mène le lien amoureux ?

Dans une famille dont le mari s'est absenté, une femme et ses enfants, attendant son retour incertain, regardent un film, Chaînes conjugales, qui met en scène ces énigmes. La vie et la fiction se répondent.

Dans un face-à-face avec les personnages du film, ceux du roman partagent aventures et mésaventures sentimentales.

Paradis conjugal réunit le cinéma, la littérature et la vie, et Alice Ferney dans ce nouveau roman poursuit son exploration du sentiment amoureux avec acuité et une sensibilité singulière.

Mon avis :

J'ai d'abord admiré la plume d'Alice Ferney : une fois de plus, ce roman est sensiblement bien écrit.

Le croisement avec le cinéma, sous forme de mise en abyme, est également intéressant, d'autant plus que le film en question existe réellement ; il nous est romancé à travers le regard de l'héroïne, Elsa, qui le visionne.

Enfin, le thème du mariage et du sentiment amoureux demeure intemporel ; il a beau avoir été fouillé sous toutes ses coutures, il n'en reste pas moins passionnant (c'est le cas de le dire) ! Les quatre couples évoqués, celui de l'héroïne mais aussi les trois couples abordés dans le film, ont tous suivi une trajectoire différente, avec néanmoins des similitudes, des hauts et des bas. L'histoire du couple formé par Lora Mae Finney et Porter Hollingsway dans le film, et notamment les circonstances de leur rencontre, m'ont particulièrement plu.

Le livre est jalonné de réflexions intéressantes sur la vie de couple et le sentiment amoureux ; voici quelques extraits qui m'ont plu :

"Le passé ne fond pas dans toutes les mémoires, parfois il se coule en vous, devient la matière même dont vous êtes fait, agace vos oreilles et définit votre sourire. Le passé est une traîne (ou le mirage d'une traîne) qui vient battre dans le vent du présent. Et l'habitude aussi compose le présent avec du passé, et dépose le passé dans le présent, et maintient ce qui est, et veut le maintenir."

A propos du mariage : "On en passe pas de contrats d'amour [...] l'intime ne se légalise pas. L'intimité offre ce qu'elle crée et ne saurait prévoir ce qu'elle sera. La promesse n'a pas de sens."